jeudi 28 novembre 2013

Top Gun.

 

Le leader de la Patrouille de France mène le bal, les abeilles, elles, communiquent par e- miel ...



mercredi 27 novembre 2013

Invitation de la Folie ! (fable de Jean de la Fontaine).




La Folie décida d'inviter ses amis chez elle: 
Tous les invités y allèrent.
 Après le café la Folie proposa :
- On joue à cache-cache ?
 
- Cache-cache ? C'est quoi, ça ? demanda la Curiosité.
 
- Cache-cache est un jeu. Je compte jusqu'à cent et vous vous cachez. Quand j'ai fini de compter… je cherche, et le premier que je trouve sera le prochain à compter.
 
Tous acceptèrent, sauf la Peur et la Paresse.
 
- 1, 2, 3… La Folie commença à compter.
 
L'Empressement se cacha le premier, n'importe où.
 
La Timidité, timide comme toujours, se cacha dans une touffe d'arbre.
 
La Joie courut au milieu du jardin.
 
La Tristesse commença à pleurer, car elle ne trouvait pas d'endroit approprié pour se cacher.
 
L'Envie accompagna le Triomphe et se cacha près de lui derrière un rocher.
 
La Folie continuait de compter tandis que ses amis se cachaient.
 
Le Désespoir était désespéré en voyant que la Folie était déjà à 99.
 
CENT ! cria la Folie, je vais commencer à chercher...
 
La première à être trouvée fut la Curiosité, car elle n'avait pu s'empêcher de sortir de sa cachette pour voir qui serait le premier découvert.
 
En regardant sur le côté, la Folie vit le Doute au-dessus d'une clôture ne sachant pas de quel côté il serait mieux caché.
 
Et ainsi de suite, elle découvrit la Joie, la Tristesse, la Timidité...
 
Quand ils étaient tous réunis, la Curiosité demanda :- Où est l'Amour ? Personne ne l'avait vu.
 
La Folie commença à le chercher.Elle chercha au-dessus d'une montagne, dans les rivières au pied des rochers.Mais elle ne trouvait pas l'Amour.
 
Cherchant de tous côtés, la Folie vit un rosier, prit un bout de bois et commença à chercher parmi les branches, lorsque soudain elle entendit un cri :C'était l'Amour, qui criait parce qu'une épine lui avait crevé un œil.
 
La Folie ne savait pas quoi faire.
Elle s'excusa, implora l'Amour pour avoir son pardon et alla jusqu'à lui promettre de le suivre pour toujours.
 
L'Amour accepta les excuses.
 
Aujourd'hui, l'Amour est aveugle et la Folie l'accompagne toujours...

Note du copiste:
Il est vrai que la Peur et la Paresse n'auront jamais l'opportunité de connaitre l'Amour et sa Folie, punies de n'avoir pas voulu jouer le jeu...



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mardi 26 novembre 2013

Pour Rainette.

                                               


                                              "Tel est pris qui croyait prendre"

lundi 25 novembre 2013

Nouveau nuancier Ripolin.


On peut porter le look de l'Est en étant une brillante politicienne... loin "d'être à l’Ouest" !




dimanche 24 novembre 2013

Bisou dominical .





On dit : «  Un bisou », oui, d’accord, mais qu’est- que cela signifie ?


Bisou bataille, bisou tenaille, bisou grenaille, bisou canaille ?

Bisou manqué,  bisou posé, bisou donné, bisou volé, bisou tenté, bisou valsé ?

Bisou menteur, bisou flatteur, bisou erreur, bisou , bisou sauveur, bisou rieur, bisou tanneur, bisou moqueur, bisou hâbleur, bisou bêcheur ?

Bisou sauvage, bisou sage, bisou bagage, bisou dégage, bisou tangage, bisou ramage, bisou volage ?

Bisou panache, bisou grenache, bisou bravache, bisou  ganache, bisou vache ?

Bisou bavard, bisou Qatar, bisou tocard, bisou rencard ?

Bisou  bancal, bisou banal, bisou vénal, bisou animal ?

Bisou mou, bisou doux, bisou chou, bisou joujou ?



Ne me cherche pas des poux et continoue…






vendredi 22 novembre 2013

Conversation avec Cora -3-




- Aujourd’hui vous deviez me parler de votre grand-mère aux neuf enfants…
-Je ne crois pas que c’était tellement exceptionnel à cette époque de l’après- guerre de 14-18, retour des rescapés avides de vivre et consignes de repopulation.
Les difficultés matérielles étaient quasi insurmontables. Je t’ai déjà dit que Mémé avait du élever seule deux de ses enfants pendant le conflit où elle tremblait de perdre son mari et ses quatre aînés. Il faut ajouter les grands- parents survivants, qui vivaient avec elle, suivant la coutume, et qu’elle devait  aussi nourrir. Ces trois générations habitaient une espèce de grosse ferme : « La garde meurt ».
"Notre" bâtard qui l’avait eu en dotation n’était pas napoléonien mais plutôt celui d’un général d' Empire de retour de la campagne d'Espagne…
- Çà alors ! Vous n’avez pas cherché à savoir qui c’était ?
-Bah ! la généalogie n’était pas à la mode et il suffisait à mes grands parents de savoir que leur belle demeure venait d’un lointain ancêtre qui, de plus, avait reçu la charge d’Inspecteur des Eaux et Forêts. Ce n’était pas le luxe mais, avant la guerre ils vivaient gentiment, rien de plus car dans l’intervalle des générations mon arrière grand-père, joueur invétéré avait flambé le capital !
La vente de « La garde meurt » avait permis à Mémé de tenir tant bien que mal pendant les quatre ans de guerre.
-Mais quelle femme !
- Je t’assure qu’elle ne se prenait pas pour une héroïne, quand je l’ai connue elle était déjà âgée, je me souviens d’une gentille petite dame qui me souriait en cachant de sa main tavelée sa bouche édentée. Quand nous allions la voir, elle couvait mon père d’un regard d’adoration, c’était son Charlou . Ils se tenaient les mains et parlaient très peu. Mémé savait que j’étais Cora et ne me confondait pas avec l’un de sa trentaine de petits-enfants. C’étaient de rares visites, j’étais toute petite mais je ressentais d’une manière animale, cette vieille femme comme un petit morceau d’amour brut.
Je me souviens d’un rituel qui m’amusait beaucoup. Mon père  demandait à mémé :
- Maman, tu as de la chicorée  ? Oui ? Alors apporte-moi le paquet s’il te plait. Et quand ma mémé s’exécutait mon père lui disait en riant :
- Et maintenant fais nous un vrai café. Pendant que la cafetière chantait sur le fourneau tout le monde s'esclaffait à cette plaisanterie toujours répétée, ce code simplet de convivialité pour eux si précieux!
- Vous avez  d’autres souvenirs la concernant ?
- Plus tard j’ai appris une anecdote, si on peut dire,  qui m’a marquée. Il y avait évidemment une grande différence d’âge entre son premier fils Jean et son dernier-né René. Le premier fils de Jean est né en même temps que René. La femme de Jean  de santé fragile ne pouvait allaiter son bébé. Le médecin assurait que ce bébé ne survivrait que s’il était nourri au sein. C’est ainsi que Mémé faisait téter en même temps son premier petit-fils et son dernier fils.
- Cora, vous exagérez !
- Non mon petit et je peux te dire que l’oncle et le neveu ont vécu toute leur longue vie comme des jumeaux inséparables.
- Mais tous ces enfants que sont-ils devenus ?
- Comme disait Mémé : « les enfants de l’école laïque et républicaine » et tous ont fait de belles carrières dues à leur mérite.
- Votre pauvre Mémé a du mourir assez jeune d’épuisement ?
- Sans secours matériels, sans "aide psychologique",  travaillant sans relâche. Elle a pourvu les siens de toutes les nourritures, celles qui maintiennent en vie et celles qui la rendent heureuse et accompli son destin anonyme, modeste, efficace dans la douleur ou le plaisir. Oui, elle est morte jeune….
 A quatre- vingt- onze- ans. Et Cora dans un éclat de rire :
- C’est jeune, non ?